« J’suis une femme d’affaires / viens m’faire le café* ». L’articulation des rapports de pouvoir dans la mobilité sociale des rappeuses françaises des années 1990

À quoi aspiraient les femmes qui se sont engagées dans la carrière de rappeuses en France années 1990 ? S’agissait-il s’imposer un milieu dominé par hommes De quitter une condition sociale subordonnée pour profiter « vie d’artiste » D’affirmer publiquement l’existence minorités postcoloniales En s’appuyant principalement sur des récits vie, cet article analyse mobilité vécue françaises 1990. Il montre l’importance d’articuler non seulement versants subjectif et objectif carrière, mais aussi multiples rapports pouvoir configurent mobilités au sein d’un espace social aux hiérarchies multidimensionnelles. Dimension souvent inaperçue l’analyse carrières artistiques, transformations sociales l’enfance à l’âge adulte, donc sociaux d’âge, apparaissent ici cruciaux. Contre le lieu commun voudrait que s’engagent faiblement féminisée rap y subvertir l’ordre du genre, l’enquête fonctionne, majorité rencontrées, comme matrice générationnelle politisation laquelle l’expérience discriminations territoriales ethnoraciales est déterminante. Au fil l’avancée âge, cette contribue cependant dénaturaliser nouvelles – premier rang desquelles genre. L’articulation notable bien versant étudiées. Sur subjectif, goût passage sa pratique participent inégalités, expérience susceptible d’être transférée d’une logique inégalitaire autre ou réduite rétrospectivement révolte adolescente ». objectif, d’âge redéfinissent sexe, exacerbent injonctions contradictoires subies artistique dont principaux tournants jouent adulte. Néanmoins, plupart participe ascendante, notamment regard leurs parents, appartenant classes populaires et/ou racisées ayant exercé métiers subordonnés rythmes travail contraints.